Il est très souvent plus intéressant de faire collaborer ton enfant plutôt que d’entrer en guerre avec lui. Dans mon précédent article (ici), je te donnais trois premières astuces pour amener un enfant à obéir sans (trop) de difficulté. Avant de te donner trois autres astuces je tiens quand même à préciser deux petites choses.
La première c’est qu’il y a des jours où l’enfant sera disposé à obéir et d’autre non! Y’a des jours où nous sommes de mauvaise humeur, d’autre non. Je n’utilise pas tout le temps ces astuces. Parfois, j’ai juste besoin d’énoncer l’interdit (ou l’obligation) et celui-ci est respecté sans problème.
De temps en temps je vois que c’est un jour où P’tit Loup n’est pas vraiment prêt à obéir. Dans ce cas, je met en place l’une de ces astuces pour mettre toutes les chances de mon côté. Et si vraiment on est dans un mauvais jour, ces astuces n’empêcheront pas la crise d’arriver (comme j’en parlais ici)!
Il n’y a rien de magique dans ce que j’écris. Ce sont simplement des petites astuces qui vont fonctionner de temps en temps. Cela va permettre de diminuer le nombre de crises (de tempêtes émotionnelles, si vous voulez utiliser le terme approprié!). On va donc augmenter notre sérénité (et celle de l’enfant). Ceci nous permettra d’être plus ouverts et remplis d’énergie pour accueillir les quelques crises qu’on n’a pas pu/su éviter (et pourquoi pas trouver de nouvelles astuces comme ce fut le cas ce jour-là)!
La deuxième petite chose à garder en tête c’est qu’il est bien plus facile de respecter UN interdit que d’en respecter DIX. Restreins le nombre d’interdits imposés pour avoir le plus de chance qu’ils soient respectés!
Mais sans plus tarder mes trois dernières astuces pour faire collaborer ton enfant.
Une consigne claire et précise énoncée


Ce premier élément pour faire collaborer ton enfant est hyper simple mais essentiel! Si on veut qu’un interdit soit respecté, il faut tout simplement donner la consigne. Ça peut paraître bête, mais si on ne dit pas à l’enfant ce qui est interdit, il ne pourra pas le deviner dans bien des cas. Cependant, comme je le mentionnais ici et là, il faut que la consigne soit bien énoncée : claire, concise, précise, simple…bref, à la hauteur de ton bambin.
Combien de parents je vois dans les magasins courir après leur gamin, les attraper (violemment) par le bras pour les engueuler? Mais l’enfant était-il au courant qu’il ne fallait pas courir ou crier dans le magasin?
Depuis que P’tit Loup n’est plus installé dans le caddy, je lui donne les consignes AVANT d’entrer dans le magasin. On est encore dans la voiture, je le détache et je lui rappelle : « dans le magasin, on ne court pas, on ne crie pas et tu restes à côté de moi. C’est ok pour toi? » Et je peux vous assurer que neuf fois sur dix tout se passe bien!
Maintenant, à trois ans et demi passé, je ne lui rappelle plus d’office les consignes mais je lui demande s’il s’en souvient. « P’tit Loup, on va dans le magasin, tu te souviens des consignes? » Bien souvent il me dit oui et me les dit lui-même. Parfois, il ne s’en souviens plus (il pense à autre chose?) et je lui fais une petite piqûre de rappel.
Etre positif, c’est toujours bénéfique!


De prime à bord, je dirais que le cerveau de l’enfant n’est pas normal! Bon, ça c’est ce qu’on pense sans réfléchir! Mais en fait, ce n’est pas qu’il n’est pas normal, c’est qu’il est en construction! Il n’est pas fini, il apprend, il découvre, il enregistre, il teste, etc. En un mot comme en cent, il ne réagit pas comme nous!
Il faut donc éviter toutes les tournures de phrase négative : « ne sautes pas sur le lit » deviendra « descends du lit » ou « ne manges pas avec les doigts » deviendra « manges avec tes couverts ». En effet, les enfants ont tendance à zapper l’existence de la négation. Si tu lui dis de ne pas sauter sur le lit, il va entendre « sauter » et « lit »…et le tour sera jouer, il sautera à nouveau sur le lit.
Tu lui dis de ne pas toucher à la plante, il entend « toucher » et « plante »…et c’est ce qu’il fera. Mais en fait, le cerveau de l’enfant n’est pas si éloigné que ça du cerveau adulte. Si je te dis de ne pas penser à une licorne assise sur un nuage…quelle image as-vous en tête?
L’humour permet souvent de faire collaborer un enfant


Une dernière astuce pour faire passer un interdit c’est l’humour. C’est une arme extrêmement puissante!
On peut faire passer beaucoup de chose grâce à l’humour, même face à un adulte! Prends ta voix la plus outrée et exagères au maximum la situation : « QUOI? Tu voudrais rester tout seul dans la maison pendant que je vais travailler toute la journée? Mais ça va pas dans ta tête! Tu te préparais à manger tout seul? Tu ferais des pâtes avec du riz et un petit peu de chips? Mais tu es fou! Va donc mettre tes chaussures au lieu de dire des bêtises aussi EEEEEEEnorme ».
N’hésite pas à exagérer pour qu’il comprenne bien que c’est de l’humour et non pas une dispute. S’il rigole de te voir faire cette petite scène, il est très probable qu’il mettra ses chaussures sans crise et que tu pourras l’emmener à l’école/chez la nounou/au centre aéré.
Et souviens-toi :
Explication, alternative, contact…il faut mettre du tact
Consigne, positive, humour…pour se faire obéir de nos amours! 🙂
N’hésite pas à partager tes astuces en commentaire!