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Comment trouver facilement son organisation en IEF?

Après quelques semaines d’instruction en famille (IEF), je voulais te donner mes astuces pour trouver une organisation. Celle-ci doit te convenir mais elle doit également convenir à ton enfant! Je t’avoue que depuis que j’ai changé d’organisation pour pouvoir me lancer dans l’IEF en parallèle de la tenue de ce blog mais aussi de celui consacré aux sciences, mes journées et mes soirées filent à une allure folle ! Il a fallu trouver une organisation au top pour assurer sur tous les fronts!

On entend souvent qu’il y a autant d’organisation de l’instruction en famille que de familles, voire d’enfants, en IEF. Ce que tu vas lire ci-dessous n’est donc que mon point de vue, mon ressenti et mon organisation.

Une organisation de l’IEF pour profiter pleinement des avantages de la situation

La première chose que j’ai remarqué, et dès les premiers jours, c’est de pouvoir suivre leur rythme biologique. Plus besoin de les sortir du lit. Et mine de rien, cela a un impact sur eux bien sûr mais également sur moi.

Depuis que j’ai repris le travail à la suite de la naissance de mon ainé, nous nous levons aux aurores pour assurer le rythme effréné de nos vies. Les enfants, habitués à entendre du bruit tôt, et à se lever tôt, ne dormaient pas les matins. Y compris durant les weekend, jours fériés et vacances. Je me levais donc, tous les matins à 6h-6h30, en moyenne. Je commençais sérieusement à ressentir le contre coup de ce manque de sommeil. Mais en instruction en famille, plus de réveil. Les enfants apprennent à se reposer plus longtemps, ils sont moins fatigués et moi aussi ! Je m’applique donc à caler mon organisation de l’IEF sur ce nouveau rythme.

Je ne mets pas de réveil parce que je sais que, quoi qu’il en soit, au plus tard à 8h ils seront debout. Peut-être que j’aurais agis différemment s’ils dormaient jusqu’à midi. Certaines familles partent du principe qu’il faut laisser dormir les enfants jusqu’au bout. D’autres familles pensent, au contraire, qu’il est important que les enfants ne soient pas trop décalés par rapport à des horaires classiques. Le réveil sonne alors à 7h30, 8h ou que sais-je.

Mon organisation de l’IEF vise à redorer le blason du travail

Avant d’aller à l’école, mon P’tit Loup me disait souvent qu’il faisait du travail. S’il coloriait, s’il faisait une construction ou s’il regardait un livre, il était fier de me dire qu’il avait fait du travail. Depuis qu’il est entré à l’école, il associe le mot « travail » à « pénibilité ». Il ne me disait plus qu’il travaillait, sauf pour qualifier une journée à l’école. Je trouvais ça très dommage. Le travail n’est pas synonyme de pénibilité. Il peut être synonyme de beaucoup de choses : d’effort, de constance, de plaisir, de difficulté, de jouissance mais il ne devrait pas automatiquement être associé à une activité pénible. Sinon, comment veux tu que ton enfant « travaille bien à l’école » ? Pour ensuite passer sa vie à travailler ?

Je me suis donc donné pour mission de redorer le blason du travail. Les choses s’améliorent, mais j’ai encore du travail (non-pénible !!!) pour arriver à lui faire comprendre que l’on peut prendre du plaisir à travailler !

P’tit Loup n’a que 5 ans. Est-ce son âge ou bien son caractère qui fait qu’il est très porté sur le jeu ? Peu importe ! Toujours est-il que je lui propose beaucoup de jeu et qu’il y prend du plaisir. Alors quand je lui dis qu’on va travailler et qu’il râle de manière automatique parce qu’il a entendu ce mot diabolisé, je lui rappelle qu’il a bien aimé quand on a fait tel ou tel jeu et que, oui, c’était bien du travail ! Mon organisation tourne donc autour du jeu.

Organiser ses journées pour prendre du plaisir

Comme nos journées ne sont plus dictées par les horaires, je suis bien plus sereine pour organiser des sorties. Si on n’arrive pas à sortir un jour, on sortira un autre jour. Si on rentre plus tard que prévu, ce n’est pas grave. Et si les enfants sont trop fatigués pour faire tout ce que j’avais prévu, on reviendra le lendemain ou la semaine prochaine. Je peux prendre le temps d’être pleinement avec eux dans leur activité sans penser au repas, au ménage ou au dossier à rendre au plus tard demain. J’ai tout simplement le temps de penser à tout ça après l’activité des enfants.

Je prends bien garde à ne pas trop remplir mon planning. Une grosse erreur serait d’avoir des activités prévues à chaque instant de la journée. Profite d’être libérée des horaires pour te libérer des contraintes. Je me garde suffisamment de marge/de temps libre pour pouvoir profiter de mes loulous.

Faut-il beaucoup d’énergie pour faire l’IEF?

L’inconvénient majeur de l’IEF, tout du moins de mon point de vue, est d’être H24 avec ses enfants et les enfants avec leurs frères et sœurs. Forcément, c’est fatiguant ! Personne ne peut nier ça ! Les chamailleries entre frères et sœurs sont plus nombreuses. Il faut plus d’énergie pour « suivre » son enfant au quotidien, répondre à ses multiples questions et autres sollicitations.

Bien sûr il y a aussi des sources de conflits mais je dirais que c’est plus facile à gérer que lorsqu’ils vont à l’école. Tout simplement parce qu’ils sont moins fatigués, moins stressés et nous aussi bien sûr ! Si P’tit Loup me demande 5 minutes pour finir son dessin avant d’aller mettre la table, ben c’est ok parce qu’on n’a pas le couteau sous la gorge à cause du rythme infernal imposé par la chanson métro-boulot-dodo.

Il faut donc bien reconnaitre, quelle que soit ton organisation, l’IEF nécessite de l’énergie. Pas forcément plus qu’un rythme « classique ». Mais une énergie différente, celle qui permet d’être au côté d’un enfant à chaque instant, pas celle qui permet de supporter le stress d’un rythme infernal.

Comment s’organisent nos journées en IEF?

Autant les avantages et les inconvénients sont communs à de nombreuses familles en IEF, autant l’organisation varie vraiment ! Cette organisation va dépendre :

  • De l‘enfant : certains aiment quelque chose de structuré, d’autres préfères plus de liberté, de jeux ou de créativité
  • Des parents : certains ont besoin d’un planning précis quand d’autres arrivent à se détacher complètement des attendus de l’Education Nationale
  • Du niveau instruit : on ne va pas s’organiser de la même manière pour enseigner un niveau équivalent à la petite section de maternelle ou un niveau équivalent à la terminal.

Pour rappel, mon P’tit Loup a quitté l’école au cours de sa dernière année de maternelle. De plus il réintégrera l’école pour la rentrée en CP. Il me faut donc m’assurer qu’il sera au bon niveau d’ici quelques mois. Nous avons choisi de ne pas prendre de cours par correspondance pour ces quelques mois d’instruction en famille. Cependant, je voulais quand même un certain cadre pour être sûr que le niveau attendu à la rentrée sera acquis. Je me suis donc fait un petit planning.

Identifier les matières à travailler

J’ai commencé par identifier les sujets attendus par l’Education Nationale en me basant sur les nombreux blogs qui vulgarisent le langage abstrait de cette institution (par exemple ici) :

  • lecture : associer des lettres à des sons, connaître l’alphabet, début du codage des mots…,
  • écriture : savoir écrire les lettres en attaché, tenir correctement son crayon…
  • mathématique : savoir compter jusqu’à 30, savoir reconnaitre les chiffres…
  • géométrie : reconnaître les formes géométriques de base
  • découverte du monde : se repérer dans le temps, se repérer dans l’espace, connaître son corps…
  • initiation à l’art : connaître certains peintres…

J’ai également ajouté à cela des sujets non étudiés à l’école mais qui me semble important : anglais, musique, savoir faire des lacets…

Estimer le temps de travail

Une fois ces sujets identifiés et en fonction des difficultés/facilités de mon loulou, j’ai décidé d’un temps à passer sur tel ou tel sujet par semaine. Au besoin, j’ai découpé ce temps en plusieurs petits ateliers de 20-30 minutes grand max (oui, la concentration n’est pas le fort de mon bonhomme !)

P’tit Loup a donc la vision de ce qu’il doit faire sur la semaine. C’est ensuite lui qui décide ce qu’il veut faire à tel ou tel moment. Je t’avoue que j’oriente un peu son choix sinon l’écriture ne serait jamais faite tellement il repousse cette activité au maximum. Mais sinon, ça marche plutôt bien.

Il faut savoir aussi que ce n’est qu’un guide de fonctionnement. Je ne suis pas à cheval sur ce planning. Si un atelier ou deux passes à la trappe durant une semaine, ce n’est pas grave ! J’ai bien compris que mon bonhomme n’est pas en retard. Il sera opérationnel pour le CP même s’il devait ne rien faire jusqu’à septembre !

Pour résumer, nous travaillons avec un semi-cadre : il y a des choses à faire dans la semaine qui sont prédéfinis mais P’tit Loup choisi comment il veut agencer son travail. J’ai rapidement remarqué qu’il était plus ouvert au travail le matin que l’après midi. Je mise donc tout sur les matinées, quitte à le pousser un peu pour qu’il travaille. Je lui laisse bien souvent carte blanche pour l’après midi ou alors on fait de la musique ou une autre activité qui lui plait beaucoup !

Et toi? Quelle est ton organisation en IEF?

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Cet article a 4 commentaires

  1. Bastienne

    Je me suis pas mal reconnue dans ce que tu décris: fini le stress dû aux horaires et donc plus de sérénité dans le rythme; le mien voyait aussi le « travail » comme de la pénibilité après une année seulement de grande section de maternelle!! Pourtant il n’avait aucune difficulté. Mais c’est déjà bien marqué. Notre cadre est très lâche car j’ai remarqué que sinon on entre dans qqchose de conflictuel. Il a besoin d’être vraiment impliqué et d’avoir envie pour faire. Et ça, ce n’est pas facile quand il s’agit des parents qui gèrent l’instruction et pas les instit’.
    Pourquoi ne continuez-vous pas l’ief en CP ?

    1. Miss Obou

      Oui, c’est dommage d’associer travail et pénibilité si jeune alors qu’ils y a pleins de moment où ils travaillent sans même s’en rendre compte et alors qu’ils prennent du plaisir! Ici aussi, si le travail est trop formel, trop cadré…ça a du mal à passer! Il faut jouer, jouer et encore jouer. J’ai appris à lâcher prise en le voyant évoluer en natation. Il ne fait que jouer dans l’eau…mais il sait déjà nager!
      Il y a deux raisons principales à son retour en école au CP. La première, et principale, est l’aspect financier. Nous piochons dans nos économies pour ces quelques semaines de répit mais ce n’est pas viable sur le long terme. C’est pour ça que j’essaye de changer de voie pour pouvoir allier travail et IEF. La seconde raison qui entrerait en jeux si on ne se poser pas de question financière est que mon mari n’est pas favorable à l’IEF sur le long terme sachant que notre bonhomme ne ressentait pas de réel mal-être à l’école.

  2. jeny Kiwhi

    je suis en admiration! quel boulot de faire de l’IEF!
    très bielle organisation en tout ca!

    1. Miss Obou

      Merci! Oui, ce n’est pas reposant mais je dois être un peu maso parce que j’adore ça! lol!

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