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Mais pourquoi?

Ton fils est « normal », il n’est ni handicapé, ni précoce, ni dys, ni tdah. Il ne se fait pas harceler à l’école. Il n’a pas de phobie scolaire. Il a des copains et des copines à l’école. Tout semble bien se passer dans son établissement scolaire. Alors pourquoi songer à le déscolariser? Pour que chaque jour ait une chance de ressembler à un dimanche!

Un dimanche en beauté

Dimanche matin, on se réveille tranquillement. P’tit Tigre a réclamé à sortir de son lit. Je l’ai donc pris avec moi dans mon grand lit et nous avons commencé notre journée à grand coup de câlins (ou comment assurer la sécurité affective de l’enfant, essentiel à son bon développement). Puis, nous avons bien vite été rejoint par P’tit Loup. Bientôt, la bataille de guili est déclenchée (ou comment assurer la cohésion familiale). Mais elle ne dure guère! P’tit Tigre crie famine.

Nous descendons donc à la cuisine pour assouvir nos estomacs. Les biberons des deux gourmands sont bien vite engloutis (ou comment assurer les besoins vitaux des enfants) et les voilà qui partent jouer ensemble (on ressert le lien fraternel, on travaille la créativité quand une bête chaise devient un tracteur…) pendant que je prend le temps de savourer mon petit-déjeuner (ou comment prendre du temps pour soi, si nécessaire à notre bon équilibre).

8h, je reçois un sms d’une voisine qui m’informe qu’un troupeau de moutons va passer devant chez nous. Branle-bas de combat! Nous avons 1h30 avant le passage des moutons : rien de tel pour faciliter le passage à la salle de bain pour un brin de toilette et s’habiller rapidement! Alors que je m’occupe du petit, le grand s’habille tout seul (c’est marrant, ça! Quand il doit s’habiller pour aller à l’école il n’arrive pas à le faire tout seul!)

Voilà tout le monde en habits de jardin. Il n’y a plus qu’à attendre les moutons!

9h35, les voilà qui arrivent! Les deux loustics sont accrochés à la grille de notre propriété, et observent, ravis, le passage des bestiaux. Mais c’est que ça va vite un troupeau de moutons! Juste le temps de demander aux personnes qui ferment la marche où ils vont, qu’ils commencent déjà à s’éloigner!

« Hé, les garçons! Ça vous dit qu’on suive le troupeau? Oui? » (ou comment profiter des opportunités que nous offre la vie!) Je rentre en vitesse dans la maison, enfile mes chaussures, emporte mon portable et les clés de la maison et nous voilà partis à la poursuite du troupeau de moutons!

P’tit Tigre est dans mes bras, P’tit Loup marche devant nous. On ne voit plus le troupeau. Il faut accélérer le pas. On court pour les rattraper (ou comment faire marrer P’tit Tigre qui est brinquebaler dans mes bras? Et bien sûr, on assure une éducation physique pour que le cœur et les poumons de P’tit Loup fonctionnent à merveille!) Enfin, on aperçoit la voiture de queue…mais il faut à nouveau accélérer et les rejoindre avant qu’ils ne s’engagent dans ce petit chemin, sinon, on sera coincé derrière la voiture et on ne pourra plus voir les moutons. Un petit sprint plus tard, nous atteignons le troupeau après que la voiture nous ait laissé passer.

On suit le troupeau d’un bon pas! C’est qu’il ne s’agit pas de trainer! On en profite pour parler moutons, chèvres (quelques unes sont présentes dans le troupeau), hiver, froid, transhumance, berger (ou comment approfondir son vocabulaire, apprendre à s’exprimer, développer ses connaissances dans un domaine particulier).

Au bout d’un moment, il est temps pour nous de quitter les moutons. Leur destination finale est trop loin pour y aller avec 2 loulous en bas âge (surtout avec un dans mes bras puisque je n’ai pas eu le temps de prendre l’écharpe de portage!)

Alors nous rebroussons tous les trois le chemin. Sur le retour, on s’arrête dans une ferme. On y voit des vaches, des veaux, des chèvres, des tracteurs (on continue sur l’acquisition du langage, du vocabulaire, des connaissances dans un domaine : « maman, est-ce que les vaches pondent des œufs? Non? C’est qui qui pond des œufs? »).

Plus loin, ce sont des champignons qui attireront nos regards. On rentre à la maison, on s’équipe d’un couteau et d’un sac et on repart chercher nos champignons!

Nous voici de retour avec 650g de coprins chevelus (je vous laisse trouver l’intrus)!

Il est temps de se mettre à la cuisine (ou comment découper des champignons pour travailler sa motricité )

L’après midi sera consacré au ménage pour ma part. P’tit Loup n’est pas d’humeur à m’aider aujourd’hui : il a compris le fonctionnement des jeux de labyrinthe et on ne l’arrête plus! Il est à côté de moi avec son livret d’activités et me demande de valider son travail (ou comment développer sa logique).

L’après midi s’écoule vite et déjà l’heure du bain approche à grand pas. Pendant que je déshabille le petit, sur la table à langer, le grand est assis à mes pieds, un livre ouvert sur ses genoux : « tu peux me lire l’histoire, s’il te plait? Attend…là, c’est un Oooooooo, et là, c’est comme dans mon prénom! Ça s’appelle comment déjà comme lettre? Et cette lettre, c’est quoi? » (ou comment travailler en douceur la reconnaissance des lettres)

Le bain se déroule sans stress et sans crise : normal, la journée a été riche en découverte : c’était bien la première fois qu’on suivait un troupeau de moutons en transhumance! Les loulous se sont gorgés de ma présence, ils n’ont pas besoin de décharger leur trop-plein d’émotion, ils ont pu les exprimer au fur et à mesure de la journée. Tout est calme.

Le diner se passe tranquillement et les garçons vont bien vite au lit parce qu’ils sont épuisés, mais avant ça : « maman, tu peux m’écrire ‘tracteur’? Tu peux me lire une histoire? Ça s’appelle comment déjà ce qu’on a fait ce matin? » (ou comment ancrer des notions nouvellement acquises). Mais très rapidement, les yeux se ferment et voilà P’tit Loup qui court très probablement pour rattraper les moutons (ou comment fabriquer des souvenirs magiques pour une enfance heureuse).

Mais pourquoi choisir l’instruction en famille?

Oui, si je veux pouvoir proposer l’instruction en famille à mes garçons, c’est pour vivre des journées magiques comme celles-ci, ne pas être pressé par le temps, suivre nos envies, chambouler notre planning parce qu’un joyeux imprévu s’est présenté et suivre les envies d’apprentissages de mes enfants! Le choix de l’instruction en famille n’est pas un choix en marge de la société, mais le choix d’un autre rapport à la société, un rapport plus serein, moins tourné vers la productivité et la compétition, mais plus sur les valeurs qui me semblent essentielles : la découverte, le plaisir d’apprendre, le contact avec la nature, l’exercice physique et les bonheurs simples au quotidien!

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La publication a un commentaire

  1. Marie Kléber

    Ca fait rêver c’est vrai! Bon moi je ne m’y verrais pas du tout. Mais dans un monde sans toute cette pression sur plein de choses, je suis certaine que ça vaut le coup.

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