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Comment gérer les relations entre frères et sœurs au quotidien?

Comment gérer les relations entre frères et sœurs? C’est la question que je me suis posée hier soir en rentrant du travail. Imagines-toi, je rentre tranquillement du boulot, fatiguée après une dure journée. Je suis contente de retrouver les miens. Je songe déjà à la chaleur des retrouvailles, mes loulous qui me sautent au cou et me racontent leur journée. Le sourire aux lèvres, j’ouvre la porte d’entrée et je suis aussitôt agressée par le niveau sonore qui règne chez nous. Le petit hurle à la mort, le grand pleure à chaudes en larmes en criant que c’est son tracteur.

Dis-moi, chez toi aussi les relations entre frères et sœurs sont parfois chaotiques? Je ne sais pas toi, mais avec mon chéri, nous avons toujours voulu avoir plusieurs enfants. Forcément, quand on se projetait dans l’avenir, on imaginait des enfants fort de leur lien, qui se protègent les uns les autres, s’épaulent, se réconfortent, s’amusent. Mais la vraie vie n’est pas tout à fait pareil! Alors? Comment fait-on pour créer une équipe de choc entre frères et sœurs?

Comment gérer les conflits entre frères et sœurs?

Inévitablement, gérer les relations entre frères et sœurs passe par gérer les conflits. C’est normal! Je dirais même que c’est sain! C’est ainsi que chacun et chacune va apprendre à s’individualiser et à s’affirmer. La question que je me pose régulièrement c’est comment nous, parents, devons-nous nous comporter face à ces conflits? Ces conflits entre frères et sœurs peuvent avoir différentes origines.

Nous, en ce moment, on a un vrai problème sur les objectifs des jeux. En effet, alors que l’un cherche à construire (oui, je te rappelle que nous avons beaucoup de jeux de construction, comme tu peux le voir ici), l’autre cherche à détruire…ils ont tout simplement 4 et 2 ans. Chacun est dans son développement « normal »…mais ils n’en sont pas à la même étape et forcément, ça créer quelques frictions! Il y a aussi de la jalousie : quand l’un prend un jouet, il suffit de quelques minutes à l’autre pour qu’il fasse des pieds et des mains pour avoir le même jouet! P’tit Loup a un tracteur playmobil qui plait beaucoup à P’tit Tigre, nous avons donc offert un tracteur à celui-ci. Mais ce n’est pas le même tracteur, il est plus adapté à son âge…et forcément il lui plait moins! Il y a donc toujours des crises de jalousie! Un vrai casse-tête!

Laisser les protagonistes gérer leur relation entre frères et sœurs

Concrètement, comment je fais pour gérer ces conflits? Je fais au plus simple : en général, je les laisse gérer tout seuls! Tant qu’ils n’en viennent pas aux coups ou aux insultes, je les laisse régler leur problème tout seuls! C’est ça aussi l’apprentissage de la vie! Mais parfois, leur diplomatie est dépassée par les événements et j’ai droit à un magnifique « maman, P’tit Tigre y m’embête! » Et là, je suis bien obligée de mettre mon grain de sel.

Parfois il me suffit de saupoudrer légèrement de confiance et d’écoute : « ah oui? Qu’est-ce qu’il se passe? » Et une fois que j’ai écouté ses doléances, je lui dis que je comprends bien qu’il est embêté/contrarié/en colère mais que je suis sûre qu’il va trouver une solution avec son frère. Il repart, je l’entend parlementer avec P’tit Tigre…fin de l’histoire. Il y a néanmoins des situations qui nécessitent plus qu’un peu de confiance et d’écoute.

Jouer les diplomates

S’ils n’arrivent pas à régler leur problème seuls, j’use de diplomatie. Mais il faut faire bien attention à ne pas favoriser l’un ou l’autre. Si je ne prenais pas garde, j’aurais tendance à dire à P’tit Loup « écoute, tu es le plus grand, tu peux prêter tes jouets » ou encore « P’tit Tigre a bien le droit de détruire ton château, il n’a pas conscience de ce qu’il fait ». Tu imagines facilement à quel point P’tit Loup pourrait se sentir blesser voir rabaisser à la longue. C’est le meilleur moyen pour développer un sentiment d’injustice. Alors s’ils veulent le même jouet je parle avec l’un, avec l’autre, le jouet est à qui? Qui y joue depuis le plus longtemps? Quels sont les autres jouets qui pourraient convenir?

Et si vraiment, nous ne trouvons pas de terrain t’entente, je sors mon chronomètre : « ok, P’tit Loup tu joues avec le camion pompier pendant 5 min, après tu le passes à P’tit Tigre pour 5 min. Vous l’aurez à tour de rôle. » C’est pénible d’en arrive là, mais je peux t’assurer que ça marche super bien! Déjà, ils se passent le jouet sans (trop) de pleurs mais ensuite (et surtout!) ils comprennent très vite qu’ils perdent du temps à s’échanger le jouet du litige toutes les 5 minutes. Leur intérêt se porte donc rapidement sur une autre solution qu’ils trouvent eux-mêmes!

Comment renforcer le lien entre frères et sœurs?

Gérer les relations entre frères et sœurs c’est aussi favoriser une belle complicité. P’tit Loup a 4 ans, P’tit Tigre a 2 ans…ils ont 2 ans d’écart et aujourd’hui, c’est énorme! Le « grand » va à l’école et parle couramment. Le « petit » porte encore des couches et se fait mieux comprendre avec des gestes qu’avec des mots. Je laisse le « grand » prendre sa douche tout seul alors que je ne quitte pas le « petit » des yeux. Mais P’tit Loup et P’tit Tigre vont grandir. Cette différence sera beaucoup moins significative quand ils auront 24 et 22 ans! Je ne veux pas que P’tit Tigre garde l’étiquette de « petit » toute sa vie. Je ne veux pas que P’tit Loup soit considéré comme « le grand », « le responsable », « celui qui doit montrer l’exemple ». Non, je voudrais que ces deux-là forment une équipe indestructible! Je voudrais qu’ils soient conscients de leurs points forts et de leurs faiblesses respectives pour s’épauler l’un l’autre.

Je ne mets pas d’étiquette sur mes enfants

Dans cet optique, j’avais lu un article de Charlotte Ducharme (du blog Cool Parents Make Happy Kids, ici) que j’avais trouvé super intéressant! J’en retiens que cet esprit d’équipe commence dès le plus jeune âge. Ce n’est pas parce que P’tit Tigre est le plus petit qu’il ne peut pas filer un coup de main à son frère. Par exemple, il peut lui apporter sa serviette ou un livre ou que sais-je encore. Ce n’est pas parce que P’tit Loup est le plus grand qu’il est responsable de son petit frère. Je leur dis plus facilement : « vous pouvez aller chez le voisin, faites bien attention à vous! » que « vous pouvez aller chez le voisin, P’tit Loup fait bien attention à ton petit frère »!

Chacun sa place

De même, je fais bien attention à expliquer à notre aîné sa place de frère et non pas de papa. Surtout quand il se met à disputer son frère ou lui à donner des ordres! Même quand il vient me rapporter les bêtises que fait son frère, je lui dis que ce n’est pas son rôle, que c’est à nous, les parents, de gérer les bêtises.

Je précise lui tout de même qu’il y a UNE situation dans laquelle il a le droit de venir nous dire que son frère fait une bêtise, c’est quand celui-ci se met en danger. Je parle de « droit », j’hésite à utiliser le mot « devoir », ce qui le rendrait coupable s’il ne vient pas nous voir et que son frère se fait mal. A 4 ans, ce serait une responsabilité un peu trop grosse pour lui je trouve! Plus tard, je suppose qu’on sera amené à expliquer la même chose à son frère!

Toute cette stratégie m’offre des souvenirs fantastiques comme le jour où P’tit Loup m’a dit « maman, je gère, je vais lire une histoire à P’tit Tigre pour le calmer » alors que ce dernier était en pleine crise. Ou encore la fois où P’tit Tigre a couru dans les bras de son frère et ne l’a plus quitté après 2 semaines de séparation. J’ai le sourire jusqu’aux lèvres chaque fois que je vois P’tit Loup aider son frère à se relever ou lorsque P’tit Tigre fait un gros câlin à son frère. J’espère sincèrement que cette complicité va durer le plus longtemps possible! Je pourrais ainsi dire dans quelques années que j’ai réussi à gérer les relations entre frères et sœurs!

Et chez toi? Ça donne quoi les relations entre frères et sœurs?

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Cet article a 6 commentaires

  1. Peioa

    Très bon article. Plein de perspicacité et d’honnêteté !

  2. Famille Tout à Dire

    Ici, pas de frère ou de sœur pour Pitchoupette et pourtant, nous essayons de lui inculquer le partage. Elle apprend à prêter également.
    Franchement chapeau pour ce que tu fais d’essayer de tourner tes phrases etc…

    1. Miss Obou

      Apprendre le partage…voilà quelque chose qui est loin d’être simple! Bravo d’arriver à lui inculquer ça! C’est essentiel!

  3. Organimorphoz

    Je suis un peu comme toi, j’ai tendance à laisser gérer les conflits par les enfants tant qu’ils ne dépassent pas certaines limites. Mais encore une fois, pas facile. Etre parents s’apprend tous les jours…

    1. Miss Obou

      C’est ça que je trouve génial dans la parentalité! On apprend tous les jours, on évolue, on progresse en même temps que son enfant! C’est super intéressant, mais c’est loin d’être facile!

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